#QAG - Comme chaque mardi, les députés se retrouvent sur les bancs de l'Assemblée nationale pour la traditionnelle séance bihebdomadaire de questions au gouvernement. Le Lab vous en livre ses morceaux choisis.
#TAXI DRIVER
En trois semaines, la patronne de l'INA, Agnès Saal - aux exorbitantes factures de taxi - a retrouvé un poste dans son ministère d'origine, celui de la Culture. Une "exfiltration" aux yeux du député UMP Lionel Tardy qui estime qu'il y a là "contradiction avec l'éthique que le gouvernement prétend défendre". Fleur Pellerin lui répond qu'elle ne fait que "respecter l'Etat de droit" et l'encourage à prendre des "cours de rattrapage" sur ce sujet. Elle explique :
"Déterminer le destin d’une personne sans faire une enquête, sans établir des faits, sans mettre la personne en position de se défendre, ce n’est pas de la démocratie. Moi, je serai intraitable.
Les faits reprochés à Agnès Saal je les trouve inacceptables et je peux vous le dire, il n’y aura pas de passe-droit ou de petit arrangement entre amis, mais dès lors que la procédure aura permis d’établir des faits, dès lors qu’Agnès Saal aurait été en mesure de présenter ses observations, eh bien je prendrai des mesures qui seront extrêmement fermes car je n’accepte pas qu’on confonde son porte-monnaie avec l’argent des Français.
"
#AMOUR NAISSANT
Elle a compté. Ce 26 mai, avec le député UMP Alain Chrétien, c'est la 31e fois qu'un député de l'opposition l'interroge (et l'attaque) sur sa réforme du collège. Najat Vallaud-Belkacem y voit d'ailleurs la patte de Nicolas Sarkozy qui a demandé à ses troupes, en réunion de groupe, de ne "pas lâcher d'une semelle " le gouvernement sur ce sujet. Elle lance :
"Il aura bu du petit-lait en vous écoutant cet après-midi, lui qui vous a donné pour instruction de harceler le gouvernement sur la réforme des collèges !
"
Puis, la ministre attaque directement Alain Chrétien:
"Je ne me souviens pas que vous vous soyez intéressé à l'éducation avant de vous saisir de ce sujet comme d'un prétexte !
"
Une remarque qui ne passe pas à droite, le député et ses camarades de bancs s'emportent.
Plus tard, c'est Jean-Pierre Door qui prend la défense de son collègue et qui lance à la ministre :
"Qui êtes-vous pour vous adresser ainsi à un élu de la Nation, vous qui ne l’avez jamais été ?!
"
#VOS PAPIERS S'IL VOUS PLAIT
Valérie Pécresse profite d'une question aux QAG pour faire la promotion d'une de ses propositions de campagne pour la tête de la région Ile-de-France: obliger les utilisateurs des transports en commun à porter une pièce d'identité. La députée veut ainsi lutter contre la fraude dans ces transports en commun, estimant que les fraudeurs donnent trop souvent une fausse identité ou une mauvaise adresse et ne payent jamais.
Alain Vidalies lui répond que le gouvernement a déjà pris différentes dispositions en la matière et la met en garde contre des "propositions à l'emporte-pièce" dans un "contexte électoral". Il dit :
"Je souhaite que vous ayez réfléchi à la question constitutionnelle et nous aurons le débat que porte une telle initiative. Il me semble que ce sujet est suffisamment sérieux pour échapper à des propositions à l’emporte-pièce qui obéissent à un contexte préélectoral.
"
Une réponse qui ne plaît pas *vraiment* à Valérie Pécresse :
#A NOUS DE VOUS FAIRE PRÉFÉRER LE TRAIN
Les écologistes s'inquiètent par la voix de Cécile Duflot d'un rapport rendu ce mardi au gouvernement et préconisant de supprimer certaines lignes de trains Intercités. La députée reprend la formule de la SNCF :
"Nous devons d’urgence investir dans des transports collectifs performants, les trains Intercités en sont un élément décisif. Les lignes intercités ont été sacrifiées depuis des années. Il devient très difficile de faire préférer le train quand ceux-ci sont trop lents, inconfortables, en retard ...
"
Elle demande des "garanties sur l'avenir" de ces lignes. Le secrétaire d'Etat au Transport, Alain Vidalies, lui promet que le gouvernement rendra en juin prochain sa décision sur la base du rapport mais également "sur la base de principes: prendre en compte la réalité du défi financier, respecter le droit à la mobilité et respecter la nécessité de l’aménagement du territoire". Il souligne au passage avec malice que le représentant des écolos au sein de la commission à l'origine dudit rapport, Jean-Vincent Placé, a voté en faveur du texte:
"Le représentant des Verts dans cette commission a, lui, signé le rapport ce qui me semble être un bon signe.
"
#RÉSISTANCE
"Moi je les appellerai UMP jusqu'à la fin." Le député PS Olivier Faure est particulièrement opposé au nouveau nom de l'UMP, les Républicains, pour lequel le parti de Nicolas Sarkozy a remporté son premier set juridique . Lors de l'interview pré-QAG sur France 3, Olivier Faure affirme qu'il continuera de parler d'UMP jusqu'à ce que tous les recours juridiques soient épuisés. Il dit :
"Écoutez ce que ça donnera à la radio le matin : "les Républicains soutiennent Nicolas Sarkozy" ? Ça n'a pas de sens.
"