Apparemment, l'UMP est *toujours* en apprentissage de la démocratie, pour reprendre l'expression de Jean-François Copé en 2013.
Les adhérents votent ce jeudi 28 et vendredi 29 mai. À eux de décider s'ils veulent bien changer le nom de leur parti en "Les Républicains" . L'issue du scrutin ne fait aucun doute. À moins que des petits malins ne viennent perturber le déroulement de cette première consultation.
Ce jeudi, Sébastien Ausserre s'est en effet étonné qu'il puisse prendre part au vote. Surprenant puisque l'ancien responsable des Jeunes de la Droite Populaire du Var a été suspendu de l'UMP en avril. Surtout, il a rejoint le Front national en mai, comme l'avait révélé le Lab .
Sur Twitter, le néo-frontiste a écrit :
"L'UMP se fiche tellement de l'avis de ses militants au congrès qu'elle laisse voter ses ex-adhérents partis au FN.
"
Capture d'écran à l'appui, l'ancien UMP montre qu'il a pu voter. On notera que Sébastien Ausserre n'a pas particulièrement envie de voir son ancien parti se renommer "Les Républicains".
L #UMP se fiche tellement de l'avis de ses militants au #congrès qu'elle laisse voter ses ex adhérents partis au #FNpic.twitter.com/DCwNqgBb1X
— Sébastien Ausserre (@SebAusserre) 28 Mai 2015
Contacté par le Lab, Sébastien Ausserre s'étonne d'avoir pu donner son avis sur l'avenir d'un parti dont il a été suspendu pour avoir appelé à voter FN lors des dernières départementales. Il dit :
"En 2014, j'étais à jour de cotisation mais je n'ai pas renouvelé ma carte en 2015. J'aurais pensé que les listes électorales seraient mises à jour. Mais non… Comme je pouvais voter, je ne me suis pas privé pour voter 'non'.
"
De fait, le vote est ouvert aux 213.030 adhérents à jour de cotisation fin 2014 - selon le chiffre de l'UMP. Il n'est donc pas totalement anormal que Sébastien Ausserre ait pu voter ce jeudi 28 mai. Ce n'en est pas moins surprenant.
En 2013, après le gros ratage de la primaire UMP à Paris en vue des municipales, Jean-François Copé confessait que les élections ne sont clairement pas le fort de l’UMP. "Nous apprenons la démocratie, et c’est assez nouveau et pour ce qui me concerne, je considère que c’est indispensable", théorisait celui qui était encore président de l'UMP . Son successeur Nicolas Sarkozy connaît lui aussi les affres de cet apprentissage.