Le candidat François Hollande n’est plus. Mais le chef de l’Etat est toujours là. Et il profite de ses multiples vœux présidentiels du mois de janvier pour distribuer, par ci, par là, les bons et les mauvais points à la classe politique. Surtout les mauvais. Et celui qui a été contraint de renoncer à se présenter à sa succession est sévère avec les candidats à la primaire de la Belle Alliance Populaire, ne donnant aucun signe quant à sa préférence parmi les impétrants à l’investiture socialiste.
Longtemps raillé par l’opposition autant que dans sa propre famille politique quant à sa propension à rechercher perpétuellement "la synthèse", François Hollande rigole de voir aujourd’hui ceux qui souhaitent lui succéder rencontrer des difficultés sur ce terrain. Car la gauche aura besoin de rassemblement, d'unité et donc de synthèse pour accéder au second tour de la présidentielle dont il a été lui-même éjecté. Ainsi le Président a-t-il confié à un membre du gouvernement, comme le rapportent Paris Match et Le Figaro ce mardi 10 janvier, avec son sens de l’humour toujours affûté :
>> Version de Paris Match :
"Ils se sont tous foutus de moi mais ils vont découvrir que pour gagner, il faudra faire la synthèse !
"
>> Version du Figaro :
"Ils se moquaient de moi, mais ils vont réaliser qu’à un moment, pour gagner, il faut bien faire la synthèse.
"
Et la synthèse, ça lui connait, lui qui a été surnommé "l’homme de la synthèse", que ce soit à la tête du PS ou à l’Elysée.