PAS SYMPA - Un surnom vaut parfois mieux qu'un long discours... en matière d'efficacité. On connaissait le "Pépère" qualifiant François Hollande, il faudra désormais compter avec "Babybel".
C'est en effet le petit nom - pas très sympa - dont le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel a été affublé par les sénateurs de l'opposition. Le Journal du Dimanche l'assure, dans un "Indiscret" paru le 26 janvier.
Outre que le patronyme de Jean-Pierre Bel corresponde à celui du fromage à l'emballage rouge caractéristique, la pâte molle du Babybel est en effet censée rappeler la supposée inaction du président du Sénat, explique le JDD.
En septembre dernier, son prédécesseur Gérard Larcher (UMP) l'avait accusé de porter une "immense responsabilité" quant au "déclin" du Sénat, en laissant l'exécutif "accréditer l'idée que le Sénat ne sert plus à rien".
Lors de ses voeux mi-janvier, Jean-Pierre Bel avait répondu que "le Sénat est toujours resté l’enfant terrible de la vie parlementaire", prenant pour exemple le non-cumul des mandats, rejeté par les sénateurs.
Mais le surnom en politique est une arme souvent plus efficace qu'un argument de fond. Le Canard enchainé s'est fait une spécialité de divulguer ces sobriquets, parfois drôles, souvent perfides.
On se souvient par exemple du "Monsieur Flore" censé désigné un Pierre Moscovici préférant le Boulevard Saint-Germain à son bureau de Bercy - ce qu'avait démenti la compagne du ministre de l'Economie.
Il y aura encore "Jean-Marc Zéro" visant le Premier ministre, sans qu'il soit nécessaire d'expliciter. Avant l'élection présidentielle, le même avait été qualifié de "Grand méchant mou" par un opposant.
Sans parler du "Parrain", du "capitaine de pédalo", et moins récemment, de "Supermenteur", "Ballamou" ou même... "Gros cul".