Stéphane Le Foll, Jean-Pierre Raffarin et Daniel Cohn-Bendit dans le multiplex politique du 26 janvier

Publié à 17h59, le 26 janvier 2014 , Modifié à 21h36, le 26 janvier 2014

Stéphane Le Foll, Jean-Pierre Raffarin et Daniel Cohn-Bendit dans le multiplex politique du 26 janvier
Daniel Cohn-Bendit, Stéphane Le Foll et Jean-Pierre Raffarin lors de précédents passages médias (captures d'écran).

MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme des interviews dominicales de ce 26 janvier, Stéphane Le Foll sur BFMTV, Jean-Pierre Raffarin sur RTL et LCI et Daniel Cohn-Bendit sur France Inter et France 24.

Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous en propose des "morceaux choisis" au fur et à mesure de la soirée.

> Stéphane Le Foll sur BFMTV

#FRANCOIS EST HUMAIN

Le ministre de l'Agriculture est également un proche du président de la République. Invité de BFMTV, il refuse à plusieurs reprises de faire des commentaires sur la rupture officielle entre François Hollande et Valérie Trierweiler. Il est une idée que le ministre refuse cependant d'entendre : celle, évoquée notamment par Marine Le Pen, selon laquelle le chef de l'Etat est "beaucoup moins bonhomme, beaucoup plus brutal ".

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J’ai vu fleurir cette idée qui va consister à basculer dans l’idée que François Hollande était quelqu’un qui ne pouvait pas prendre de décision ... maintenant on va découvrir quelqu’un qui prendrait des décisions brutales et qui n’aurait pas de sentiment ni d’affect!

C’est absolument faux, ni ce qui était dit avant n’était vrai, ni ce qui est commenté aujourd’hui.

C’est un homme politique qui a des convictions, une détermination (…) mais en même quelqu’un qui est très humain, et tout le monde le sait.

Il aime les gens, le contact avec les gens, et tout cela est vrai.

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Stéphane Le Foll estime également que la rupture a été annoncée "avec le respect nécessaire".

#JOUR DE COLERE

Stéphane Le Foll dénonce la "radicalité" et la "violence"des groupes qui ont manifesté ce dimanche après-midi en réclamant la démission de François Hollande :

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Ca m’inquiète car c’est une radicalité qui est en train de s’exprimer contre les valeurs de la République, l’idée du vivre ensemble, l’idée qu’il y a des alternances dans la démocratie française.

Des groupuscules d’extrême droite et d’autres très hétéroclites … il n’y a rien qui soude ces groupes si ce n’est cette radicalité.

Je ne vois pas pourquoi on revient avec cette violence-là dans la rue, c’est la volonté de ne pas accepter une alternance.

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Le ministre revient également sur les violences de fin de manifestation sans aller jusqu'à regretter qu'elle n'ait pas été interdite :

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C’est une manifestation qui a été acceptée et on voit qu’à chaque fois, particulièrement avec ce genre de groupes, il y a des gens qui sont là pour en découdre et qui sont fondamentalement violents.

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#CHAPEAU HAMON

Dans une interview au Parisien publiée ce dimanche, Benoît Hamon avoue (sans pourtant mettre de côté la langue de bois ) ne pas être toujours d'accord avec les décisions de son gouvernement. Une honnêteté que salue Stéphane Le Foll  :

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On sait très que Benoît Hamon a eu des positions pendant longtemps au PS (à l'aile gauche du parti, ndlr) et je trouve - et il a dit dans son interview qu’il était loyal - qu'il est loyal !

A chaque fois, il le dit honnêtement : il n’est pas d’accord sur tout– mais moi je l’ai vu ! je le sais ! – et je trouve ça très honnête.

Et en même temps vous ne l’avez pas entendu sur des choix importants dire "non c’est pas ça qu’il faut faire".

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> Jean-Pierre Raffarin sur RTL et LCI

#ET LE HAND ALORS ?

L'ancien Premier ministre a peut-être quelques regrets à ne pas savourer, à cause de son passage dans Le Grand Jury, la victoire française contre le Danemark à l'Euro de handball. En tout début d'émission, alors que le présentateur lui pose une question sur François Hollande, Jean-Pierre Raffarin réagit ainsi en riant :

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On commence pas par le handball ?!

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#DOUCE PREMIERE DAME

Faut-il renoncer au statut de Première dame en france ? La question est (encore) relancée depuis la rupture de François Hollande et Valérie Trierweiler. L'ex-Premier ministre estime quant à lui qu'il s'agit d'un concept "qui existe dans le monde" et que la France n'est pas obligée d'appliquer. Selon lui, le conjoint du président a eu jusqu'à présent une utilité "d'humanisation" de la fonction :

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Jusqu’à présent dans notre histoire, c’était l’épouse du président qui existait, qui humanisait un peu la fonction, avec un rôle de représentation et donnait une dimension familiale humaine pas forcément inutile.

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Jean-Pierre Raffarin ajoute que le problème n'est pas d'avoir un président célibataire mais ... :

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Ca ne poserait pas de problème d’avoir un président célibataire.

Ce qui pose problème c’est l’alternance à un rythme accéléré (rires).

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#GUAINO LE GROGNARD

Jean-Pierre Raffarin "aime bien Henri Guaino" mais il n'a pas tellement apprécié sa lettre ouverte envoyée à Jean-François Copé à la veille de leur Conseil national. Il y critiquait notamment la façon dont les membres du bureau politique avaient été choisis ainsi que l'adoption "sans débat" des grandes lignes du projet de l'UMP. Il comparait ce processus à "Tintin chez les Soviets".

Réponse de Jean-Pierre Raffarin :

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C’est un personnage qui existe dans la vie politique depuis toujours, on les appelle les grognards, vous savez sous Napoléon .

C’était des gens pas très contents de leur statut mais qui étaient fidèles à l’empereur ... c’est sans doute son cas.

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> Daniel Cohn-Bendit sur France Inter et France 24

#PREMIER HOMME

Statut de première dame or not ? Daniel Cohn-Bendit s'en sort par une pirouette : lui rêve d'un "premier homme", avec un président homosexuel revendiqué.

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Moi j’attends le premier homme de France, je trouverai ça formidable !Ou présidente avec le premier homme (…) ou un homme qui ait un homme. Un couple gay ! (...)

Moi j’attends deux choses : le premier chef de l’Etat gay revendiqué et le premier joueur de football !

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#MON CORPS DIT "STOP"

Daniel Cohn-Bendit ne se représentera pas aux élections européennes. Il l'explique avec sincérité ce dimanche, évoquant son corps qui lui dit "ça suffit" :

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Ca fait 20 ans. Vous savez, à un moment, un homme doit écouter son corps : j’ai eu ces dernières années un nœud cancéreux à la tyroïde, j’ai eu une opération de la hanche et j’ai des problèmes de dos etc.

Je trouve que mon corps dit "ça suffit".

Et en même temps psychologiquement j’arrive moins à me mobiliser pour et dans le Parlement européen.

Je trouve ça normal - j’aurai 69 ans - de dire "stop".

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Et d'ajouter en souriant :

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C’est vrai qu’il y a quelque chose d’égoïste : je veux partir quand tout le monde dit "il ne faut pas que tu partes" et non pas quand tout le monde dira "pourquoi on l’entend toujours celui-là ?"

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#AMBIANCE

Alors que Daniel Cohn-Bendit assure que EELV, qu'il a quitté, a une "bonne équipe" pour les européennes, la journaliste lui soumet le nom de Jean-Vincent Placé. Mais ce n'est pas vraiment le nom que l'eurodéputé avait en tête :

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Oubliez le celui-là il n’a rien à dire ! Ce n’est pas que je ne l’aime pas c’est qu’il ne sert à rien, là, pour les élections européennes !

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