Jean-Marie Le Pen renonce finalement à être candidat aux régionales en PACA

Publié à 09h24, le 13 avril 2015 , Modifié à 21h44, le 13 avril 2015

Jean-Marie Le Pen renonce finalement à être candidat aux régionales en PACA
Jean-Marie Le Pen © GUILLAUME SOUVANT / AFP

Il jette l’éponge. Alors qu’il menaçait de maintenir sa candidature aux régionales en PACA malgré le veto de la présidente du FN, Jean-Marie Le Pen annonce qu’il ne se présentera finalement pas.

Le président d’honneur du Front national le confirme auprès du Figaro Magazine ce lundi 13 avril :

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Si je dois sacrifier à l'avenir du mouvement, je ne serai pas celui qui causerait le dommage.

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Même s'il se considérait comme le "meilleur candidat" à cette élection, le patriarche frontiste se sera donc plié à la décision de sa fille, qui s'était opposée à sa candidature suite à sa série de propos polémiques dans les médias sur le Maréchal Pétain ou la Shoah.

S'il accepte de céder la tête de liste aux régionales, le fondateur du FN entend pourtant avoir son mot à dire sur celui qui le remplacera. Ou plus précisément "celle", puisque le "Menhir" verrait bien sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen reprendre le flambeau. Il explique, sans excès de modestie :

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Si elle accepte, je pense qu'elle serait une tête de liste très performante. Certainement la meilleure, je ne vais pas dire après moi, mais quand même.

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La voie est donc ouverte pour la jeune députée du Vaucluse, qui avait juré qu'elle ne se présenterai pas en PACA, à moins que son grand-père ne se retire.

Outre Marine Le Pen, il y en a un autre que la décision du député européen doit soulager : Florian Philippot. Le meilleur ennemi de Jean-Marie Le Pen, honni pour sa ligne "chevènementiste", a suggéré que l'ancien candidat à la présidentielle quitte le Front national après ses derniers dérapages.

Interrogé par iTélé ce lundi 13 avril sur le fait de savoir si Jean-Marie Le Pen était bien "le meilleur" pour le scrutin des régionales, comme il le prétend, Florian Philippot réaffirme :

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Je ne le pense pas et ce n'est pas l'analyse non plus de la présidente du FN et des cadres du FN. Il n'était plus la meilleure locomotive.

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La mise en retrait de Jean-Marie Le Pen lui permet-il par ailleurs d'espérer un traitement plus clément lors de la convocation en procédure disciplinaire engagée à son encontre par Marine Le Pen ? Réponse de l'intéressé à Europe 1 ce lundi matin :

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Je me fous pas mal des sanctions. Je ne vois pas qui pourrait sanctionner le président d'honneur du Front national.

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[Edit 12h28]

Dans un communiqué diffusé sur son site personnel, Jean-Marie Le Pen le réaffirme :

 

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Je ne ferait rien qui puisse compromettre la fragile espérance de survie de la France que représente le Front national avec ses forces et ses faiblesses.

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Le "Menhir" y égratigne au passage la direction du FN, à laquelle il reproche en substance et à nouveau de se "concilier l'indulgence du système". Pour Jean-Marie Le Pen, ses propos polémiques "ne justifiaient pas le hourvari qu'on a déclenché dans nos rangs au risque d'affaiblir dangereusement notre mouvement".

Le président d'honneur du parti demande également à tous ses soutiens de se ranger derrière sa petite fille, Marion Maréchal-Le Pen. Y compris son "ami" Bruno Gollnish, candidat à la tête de liste auquel il propose le deal suivant, comme il l'a expliqué au Lab : à Marion la tête de liste, à son ex-dauphin la présidence de la région en cas de victoire.

Une scénario tout ce qu'il y a de plus théorique pour l'instant : Marion Maréchal Le-Pen n'a pas encore fait part de sa décision de se lancer dans la bataille électorale et ce sont de toute façon les instances du FN qui trancheront.

Du rab sur le Lab

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