FOLIE - Samedi 14 janvier, toute la droite en reconquête était réunie à la Maison de la mutualité à Paris, pour le premier Conseil national de LR (sorte de parlement du parti) depuis la primaire de la fin novembre 2016. Plusieurs décisions d'importance et fortes en symbole y ont été prises, notamment l'investiture officielle de François Fillon pour la présidentielle ainsi que celles d'un grand nombre de candidats aux législatives. Et puis, comme dans chaque événement politique, deux-trois petites choses *surprenantes* ont été dites ou faites.
Jugez par vous-mêmes.
- Ce fun fact :
Choc des cultures politiques, a la mutualité, la boutique du #cnlesrepublicains est installée sous des photos de Mitterand et Marchais pic.twitter.com/mlPPuga3CT
— Jean-Rémi Baudot (@jrbaudot) 14 janvier 2017
- Cette phrase de Laurent Wauquiez :
Le vice-président de LR a dézingué la politique éducative du gouvernement Hollande :
"Najat Vallaud-Belkacem supprime l'enseignement de l'histoire.
"
Tout simplement. Est-il besoin de fact-checker pour expliquer que cela est un tout petit peu faux ?
- Cette homonymie :
Pierre Gattaz officiellement investi dans l'Isère par #LR. Après vérification, c'est bien un homonyme de @PierreGattaz@Medefhttps://t.co/LnNoqI52fU
— Louis Morin (@Louis_Morin) 14 janvier 2017
Pierre Gattaz candidat aux législatives en Isère? Non, erreur de frappe de LR. Il s'agit en fait de Bruno Gattaz pic.twitter.com/wCRg3YXhxH
— Alexandre Lemarié (@AlexLemarie) 14 janvier 2017
On pose ça là.
- Ce rappel de François Fillon :
Rappelant qu'il était ouvert à "enrichir" son programme mais pas à le dénaturer, l'homme fort de la droite a dit :
"Pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande.
"
Première nouvelle.
- Ces tentatives de blagues de Luc Chatel :
Il était taquin et blagueur, le président du Conseil national de LR et conseiller stratégique de François Fillon. Sur la primaire organisée par le PS :
"On nous annonçait la primaire de la BAP. Vous savez ce que c'est la BAP ? La Belle Alliance populaire. Moi j'ai surtout vu la primaire du DAB, le distributeur automatique de billets.
Ils auraient dû changer de nom, ils auraient dû appeler ça 'qui veut dépenser des milliards'.
"
L'honnêteté nous oblige à vous dire que celle-ci a eu assez peu de succès dans l'assistance. La suivante, moquant les diverses contradictions existantes entre le Manuel Valls candidat et le Manuel Valls Premier ministre, en a connu à peine plus :
"Valls, c'est comme les tarifs du gaz et de l'électricité : il a changé le 1er janvier 2017. [...] On a Valls mais on a perdu le manuel, manifestement.
"
Vous l'avez.
- Cette comparaison de Bruno Retailleau :
Le très filloniste patron des sénateurs LR, chargé de la coordination et de la stratégie de la campagne de son champion, a expliqué que le PS et le FN étaient des "faux jumeaux" puisqu'ils critiquent dans les mêmes termes la supposée "violence" du programme du vainqueur de la primaire :
"Ces faux jumeaux que sont la gauche et le FN. Je ne les confonds pas, bien sûr que ce ne sont pas les mêmes. Mais les mots qu'ils utilisent, ce sont les mêmes, les mêmes caricatures, les mêmes outrances.
"
- Cette attaque de Christian Jacob :
Le patron des députés PS s'en est pris aux divers ministres de l'Éducation nationale du quinquennat Hollande, "madame Belkacem et ses acolytes Peillon et Hamon" et leur "politique sectaire et dogmatique". Notons simplement que le nom exact de la première citée est en réalité Vallaud-Belkacem et gardons-nous d'imaginer pourquoi Christian Jacob le raccourcit de la sorte. Dans la lignée de Laurent Wauquiez, il a critiqué les programmes d'histoire :
"Une histoire où ils creusent un fossé dangereux entre les jeunes et l'histoire de leur pays, une histoire qu'ils réécrivent si elle ne correspond pas à leurs valeurs de gauche.
"
Alors on se trompe peut-être, mais c'est a priori bien François Fillon qui, dans son programme, propose la réécriture de ces programmes d'histoire par trois académiciens, afin d'établir un "récit national". Car il juge que les programmes actuels, "pour une grande partie d'entre eux, sont rédigés par des idéologues qui veulent justement imposer leur vision de la société.
- Jean-Pierre Raffarin :
Un discours plein de fougue et de succulentes raffarinades de la part de l'ancien Premier ministre, appuyé par un langage corporel impressionnant :
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