ON EN PARLE OU PAS ? - Vous vous souvenez du petit cours de "déontologie journalistique" que Bruno Gollnisch avait dispensé à coups de parapluie aux journalistes du Petit Journal ? C'était le 1er mai au cours du défilé du FN à Paris, et ça donnait ça :
Des images qui ont fait le tour de la France, mais pas seulement. Visiblement, cet instant a franchi les frontières et marqué les esprits à l'étranger. En Belgique notamment.
Mardi 19 mai, comme l'a repéré LCP, l'eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella a en effet tenu à évoquer le sujet en séance plénière au Parlement européen. Et l'élu du plat pays estime que par son agression envers des journalistes, le frontiste Bruno Gollnisch a "porté atteinte à la dignité" des députés européens et de leur institution :
"Je voudrais me référer à l'article 11 alinéa 2 de notre règlement qui prévoit que le comportement des députés est inspiré par le respect mutuel, repose sur les valeurs et principes définis dans les textes fondamentaux de l'Union européenne et préserve la dignité du Parlement.
Or, quand un eurodéputé s’en prend verbalement puis physiquement à des journalistes en les rouant de coups, comme ce fut le cas de monsieur Gollnisch il y a deux semaines par rapport aux reporters du Petit Journal de Canal +, il enfreint la dignité du Parlement, il porte atteinte à notre dignité. Et j'espère qu'au sein du bureau de ce Parlement, nous aurons l'occasion de réagir, car ce fait ne peut passer au bleu, fut-il marine !
"
Une tirade qui a évidemment suscité les protestations des eurodéputés du Front national. Bruno Gollnisch lui a ensuite répondu, maintenant sa version des faits, qu'il avait déjà développée dans les médias français. Précisant qu'il n'a "roué de coups rigoureusement personne" (contrairement à un certain nombre de militants FN), il a notamment estimé qu'il était "l'objet de journalistes prétendus qui trahissent un peu les règles de leur profession".
Avant de lancer, bravache :
"Les micros espions, je les crochète avec mon parapluie et je les casse. À bon entendeur, salut !
"
Ce qui, cette fois, a déclenché les sourires et une salve d'applaudissements dans ses rangs, notamment de la part de Jean-Marie Le Pen, Louis Aliot et Florian Philippot. Si elle n'a pas applaudi, Marine Le Pen affichait tout de même un large sourire.
Voici la séquence dans cette vidéo isolée par LCP :