Depuis le début de la campagne, Jean-Christophe Cambadélis s'est toujours montré extrêmement optimiste sur la primaire de la Belle Alliance Populaire. Rien de vraiment surprenant venant du premier secrétaire du PS. A la veille du scrutin, le patron des socialistes surjoue une dernière fois l'euphorie.
Dans les colonnes de Libération samedi 21 janvier, le "Monsieur Super Optimiste" du PS souligne la "qualité des débats" télévisés, qui se sont tenus dans la même semaine. Il dit :
"Notre pari est déjà presque gagné. Des débats de qualité nous ont permis de nous replacer au cœur du débat à gauche.
"
Car l'enjeu est de taille pour le PS, à 24 heures du premier tour. Relégué en cinquième position des derniers sondages , le candidat qui sortira vainqueur de la primaire devra se démarquer d'Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Pour crédibiliser cette primaire et son lauréat, le parti à la rose a plus que jamais besoin d'une forte mobilisation. En 2011, 2,7 millions d’électeurs s'étaient déplacés au premier tour de la primaire. Combien dimanche ? Jean-Christophe Cambadélis anticipe déjà :
"Si on atteint 1,8 million, je serai très content. Et si on atteint 2,5 millions, je serai très très content.
"
Mais Jean-Christophe Cambadélis n'est pas le seul à verser dans l'optimisme avant ce premier tour. Le directeur de campagne de Benoît Hamon, Mathieu Hanotin, s'est rassuré, vendredi 20 janvier en traversant le marché de sa ville de Saint-Denis et en constatant l'engouement autour de la primaire. "La primaire est en train de prendre", assure-t-il à Libération.
Même constat pour la députée Karine Berger, soutien de Vincent Peillon. L'élue des hautes-Alpes base, elle, son enthousiasme sur l'engagement spontané des militants. Elle dit à Libération :
"Dans les fédérations, on n'a aucun mal à mobiliser nos militants. Ils ont poussé la porte pour venir nous donner un coup de main. C'est un signe que la mobilisation sera bonne.
"
Enfin, Rachid Temal, chargé de l’organisation pratique du scrutin, s'appuie sur un autre indicateur : le nombre de connexions sur le site de la primaire (1,4 million, ndlr). "Tout cela manifeste un intérêt réel du peuple de gauche à choisir un candidat pour barrer la route de la droite et de l'extrême droite", explique-t-il au Figaro samedi 21 janvier. Et de conclure : "notre électorat ne s'est pas évaporé comme certains le disent, il est toujours là".
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