COPYCAT - "Le Sarkozy de gauche". Le surnom colle aux basques de Manuel Valls. Lui même ne renie d'ailleurs pas complètement la comparaison. Après son arrivée à l'Élysée, Nicolas Sarkozy n'aurait en outre pas craché sur un ralliement du député socialiste de l'Essonne à son gouvernement, au nom de la fameuse "ouverture". Cela ne s'est pas fait, malgré quelques rendez-vous secrets à Beauvau entre les deux hommes, à l'époque où l'actuel président de l'UMP était ministre de l'Intérieur. Tout cela entretient tout de même l'idée d'une proximité entre Manuel Valls et Nicolas Sarkozy.
Et notamment chez François Fillon. Selon un indiscret de L'Express mercredi 20 mai, l'ancien Premier ministre voit dans les colères homériques du chef du gouvernement une manière de faire du Sarkozy, sans pour autant y parvenir. Le député de Paris explique, à en croire l'hebdomadaire :
"Manuel Valls singe Nicolas Sarkozy, avec le talent en moins.
"
Le double sens est évident. François Fillon flingue Manuel Valls, lui attribuant moins de "talent" qu'à Nicolas Sarkozy ; mais dans le même temps, cette référence aux coups de chaud du Premier ministre - violemment moqués par le Front national mais aussi... François Fillon et Nicolas Sarkozy - ne peut que sonner comme une critique acerbe de la personnalité de l'ancien chef de l'État.
Récemment, le député de Paris avait fustigé en ces termes les coups de gueule de Manuel Valls à l'Assemblée :
"Je trouve que le Premier ministre est animé par une sorte d’excitation, d’outrance qui devient préoccupante. On peut se mettre en colère quand on est Premier ministre une fois, deux fois, mais se mettre en colère tous les mardis et tous les mercredis à l’Assemblée nationale de façon systématique...
Qu’est-ce qui lui prend tout à coup ? Pourquoi est-ce qu’il agresse tout le monde ?
"
Ce qui, à l'en croire, ne serait même pas du niveau de Nicolas Sarkozy... Une attaque tout ce qu'il y a de politique, au vu des relations plus que fraîches entre l'ancien président et son "collaborateur", tous deux candidats à la primaire de la droite de 2016.
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