LR menace Guaino de geler son investiture aux législatives en raison de sa candidature présidentielle

Publié à 16h03, le 04 janvier 2017 , Modifié à 16h05, le 04 janvier 2017

LR menace Guaino de geler son investiture aux législatives en raison de sa candidature présidentielle
Henri Guaino © AFP

Henri Guaino est en dissidence. Et son parti envisage de le traiter comme tel. Candidat à la présidentielle sans passer par la primaire, le député LR des Yvelines dit pis que pendre du candidat désigné de la droite, François Fillon, et de son programme. Alors la rue de Vaugirard, que le vainqueur de la primaire a repris en main après le scrutin, s'active pour que Guaino renonce ou, à défaut, "rompe avec sa famille politique".

C'est Jean-François Lamour, placé à la tête de la Commission nationale d'investiture (CNI) de LR par François Fillon, qui lance la menace dans les colonnes de Valeurs Actuelles, mercredi 4 janvier. Le député de Paris, qui gère le dossier des investitures pour les prochaines législatives, laisse clairement entendre qu'Henri Guaino pourrait finalement ne pas être réinvesti par le parti pour les élections du mois de juin :

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Un parti politique n'est pas un self dans lequel on peut avoir accès sans contrepartie au beurre, à l'argent du beurre et à la crémière.



[..] Il sera difficile de valider son investiture lors de la convention de la CNI le 14 janvier prochain. Nous allons très certainement mettre en attente sa circonscription au-delà de cette date butoir. Notre décision finale interviendra lorsqu'il aura exprimé son souhait de rompre définitivement avec sa famille politique ou de rentrer dans le rang.

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C'est donc très clair, même si cela n'est visiblement pas définitivement acté. Et évidemment, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, autoproclamé défenseur du gaullisme au sein de la droite actuelle, n'apprécie que très moyennement ce chantage électoral. Interrogé par Le Figaro, il contre-attaque :

 

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Il n'y a rien de plus minable que la politique de l'intimidation. Un parti n'est peut être pas un self mais ça ne doit pas non plus être une caserne. [...] Les dirigeants passent, la famille politique reste.

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Mais que tout le monde soit prévenu, il n'a pas l'intention de céder :

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Ils sont lâches. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent. Je serai quand même candidat. Comme disait Chirac, 'ça m'en fait bouger une...'.

 

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Henri Guaino se dit par ailleurs "raisonnablement confiant" quant aux 500 signatures qu'il tente de récolter pour se qualifier pour le premier tour de la présidentielle. Et semble convaincu que le jeu en vaut la chandelle.

Contacté par Le Lab, Jean-François Lamour n'a pas répondu à nos sollicitations.

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