AMERICAN WAY OF LIFE – Assiste-t-on à une américanisation de la vie politique française ? Si les campagnes électorales hexagonales n’ont pas encore atteint, ni dans les dérives marketing, ni dans les dérives financières, le niveau les campagnes américaines, la lexicologie partisane commence à s’en approcher.
Et ce n’est pas le nouveau nom de l’UMP, Les Républicains, qui va freiner cette comparaison. Bien au contraire. Ainsi, en réponse à Jean-Christophe Cambadélis qui annonce qu’il appellera désormais Nicolas Sarkozy "le président du Parti républicain" , Henri Guaino a lancé, ce lundi 1er juin, sur France Inter :
"Il y a de la transcendance dans la République. Ils feraient mieux de s’appeler les Démocrates, ça serait plus clair. Le général de Gaulle avait une très belle formule en 58 : "il y a ceux qui veulent la démocratie sans la République". Et nous nous voulons la démocratie et la République.
"
Car, selon le raisonnement du député UMP des Yvelines, le PS n’est pas franchement républicain. Ça, Nicolas Sarkozy le disait déjà lorsqu’il estimait que le PS est "d’abord socialiste" avant d’être "républicain" allant jusqu’à marteler que "les socialistes aujourd’hui ne sont plus républicains, ils sont socialistes et rien d’autre".
Mais l’ancienne plume élyséenne va plus loin encore assurant que les "républicains" (au sens propre du terme, pas de méprise) ne sont pas majoritaires à gauche. Et encore moins au pouvoir. Il développe, affirmant que seul Jean-Pierre Chevènement peut se prévaloir de cette étiquette de républicain de gauche :
"Il y a toujours eu une gauche républicaine, le problème c’est qu’elle n’est pas majoritaire à gauche et qu’elle n’est pas au pouvoir. Ce qui est au pouvoir, ce n’est pas monsieur Chevènement.
"