Suspendu provisoirement du Front national , le parti qu’il a fondé, suite à ses nouveaux propos polémiques sur les chambres à gaz ou sur Pétain, Jean-Marie Le Pen était, depuis, en roue libre. Après avoir attaquer, violemment , Florian Philippot, après avoir répudié, publiquement , Marine Le Pen et après avoir menacé de créer un nouveau mouvement , le "Menhir" fait profil bas. Comme un enfant qui prend conscience qu'il a fait une bêtise.
Alors il veut "calmer le jeu" avec sa fille, comme il l’a affirmé, vendredi 22 mai sur LCI, voulant rétablir le dialogue avec la présidente frontiste. Ainsi a-t-il lancé, comme une bouteille à la mer alors que le processus visant à lui retirer la présidence d’honneur du FN est en cours :
"Quand des affaires comme celle-là se produisent dans une famille, il y a quelques fois des réactions imprévisibles qui se produisent. Moi je souhaite calmer le jeu, que la bataille politique du Front national ne s'égare pas.
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Et d’implorer sa fille de renouer le dialogue :
""Marine, parlons-nous...pourquoi pas, après tout. Échangeons nos idées, échangeons nos arguments et puis on verra bien si l'un de nous arrive à convaincre l'autre."
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"Je crois aux vertus de la discussion directe", a ajouté l'ancien dirigeant frontiste qui a regretté ne parler à sa fille que "par personnes interposées avec tous les risques que ça comporte".
Pour Jean-Marie Le Pen, le congrès extraordinaire du FN convoqué pour s’occuper de son cas est une perte de temps "compte tenu de la situation du monde". "Il y a autre chose à faire que de réunir un Congrès pour empêcher le président d'honneur de prendre la parole, ça me paraît dérisoire", poursuit celui que le FN veut exclure du décompte de son temps de parole.
Et Jean-Marie Le Pen de conclure :
"Je ne me laisse pas jeter à l'eau si facilement que ça.
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