#RUNNINGGAG - Entre Arnaud Montebourg et les écologistes, la querelle sur les gaz de schiste est à nouveau ouverte. Cette fois, c'est Cécile Duflot, ministre écologiste du Logement, qui s'exprime sur le sujet sur France Info ce jeudi 30 janvier.
Au lendemain de la publication par le Canard enchaîné d'informations sur un rapport que veut publier le ministre du Redressement productif défendant une nouvelle technique expérimentale "propre" d'exploitation des hydrocarbures de schiste, Cécile Duflot dénonce "les opérations régulières dont il ne faut pas être dupe".
Interrogée sur Arnaud Montebourg, elle ne se dit pas gênée par le sujet mais parle de provocations :
Moi, ça ne me gêne pas, mais je pense qu'il faut arrêter cette petite provoc' régulière.
Selon le Canard enchaîné, Arnaud Montebourg n'a pas encore publié le rapport en question, auquel ont contribué "géologues, économistes publics et privés" pour éviter de "fâcher les Verts avant les municipales".
Cécile Duflot évite la polémique avec son collègue et s'en tient à la position du gouvernement :
Il y a une chose importante, il y a la position du gouvernement qui a été réitérée à de nombreuses reprises par le ministre de l'Ecologie, par le Premier ministre et même affirmée fortement par le président de la République. C'est l'essentiel.
Mais souligne le caractère du ministre de Bercy, déjà en conflit sur ce même sujet à l'été dernier :
Ce que je constate, et je ne parle pas pour mon collègue Arnaud Montebourg, dont on connait le caractère et les modes d'expression, il y a des vagues d'opérations sur le gaz de schiste, exactement comme ce qu'on avait connu sur les OGM. Ca ressemble à de l'intoxication, nourrie par des lobbies, des intérêts économiques.
Mercredi 28 janvier, le ministre de l'Ecologie et de l'Economie, Philippe Martin, a également rappelé son opposition à l'exploitation des hydrocarbures de schiste en France, envoyant au passage une pique à son collègue du Redressement productif Arnaud Montebourg, à la recherche d'une technique "propre" pour extraire ces ressources.
La question à mes yeux est de savoir si nous pouvons nous permettre d'exploiter de nouvelles énergies fossiles fortement émettrices de CO2 alors que nous nous sommes fixés comme objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de réduire notre consommation d'hydrocarbures de 30% à l'horizon 2030 (...) Les réponses me semblent être dans les questions.