C'est par des déplacements très maîtrisés que Nicolas Sarkozy donne des nouvelles. Dernière "carte postale" en date, ce jeudi 30 janvier à Châtelaillon-Plage, en Charente-Maritime. Une visite lors de laquelle l'ancien chef de l'Etat n'a pas hésité à se confier et à évoquer un possible retour.
A l'UMP, en public, les responsables politiques louent le déplacement."Belle visite", commente Dominique Bussereau. "Retour de Sarkozy? Indispensable.Nous serons prêts le moment venu", lâche quant à lui Jean-François Mancel, député UMP de l'Oise.
Mais en "off", les ténors de l'UMP se lâchent et critiquent les sorties du supposé retraité Sarkozy. En venant dire son peu de gôut pour les vacances, l'ancien président de la République rappelle à ceux qui ont des ambitions pour 2017 qu'il ne compte pas regarder les trains passer.
Dans Le Parisien, Xavier Bertrand en profite pour souligner les "vrais désaccords" qu'il a avec Nicolas Sarkozy, sur l'Europe ou sur la réforme des retraites.
De manière anonyme, un de ses anciens ministres assure que l'ancien chef de l'Etat "se sent obligé de parler aux journalistes pour montrer qu'il est toujours là et gêner ceux qui peuvent émerger à droite". Ajoutant :
Franchement, c'est pas la marque d'un type serein.
Toujours sous couvert d'anonymat, un ancien ministre s'énerve : "on ne se fera pas voler la primaire par Sarkozy et ses sbires". "Il se trompe d'analyse", confie un autre.
Les François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Jean-François Copé veulent croire à la possibilité d'un autre candidat que Nicolas Sarkozy pour 2014. L'un d'entre eux lâche au Parisien :
Il est prébiscité par une majorité de la droite mais pas par une majorité des Français. Alors l'hypothèse d'un candidat alternatif est tout à fait légitime, surtout dans le cadre d'une primaire ouverte.
Une primaire ouverte sur laquelle l'UMP n'arrive pas à retrouver une unité pourtant revendiquée.