OUVERTURE - Les résultats de élections européennes provoquent des remous, et pas seulement rue de Vaugirard ou rue de Solférino. Chez les Verts, aussi, la victoire du Front national est un choc. Et qui dit choc dit, pour Jean-Vincent Placé, grande remise en question. Cité par Paris-Match, le sénateur de l’Essonne imagine des alliances qu’on pensait, de son point de vue, contre-nature.
Je suis d’accord avec Dany [Cohn-Bendit, ndlr], la question d’un accord entre nous et le Centre se pose.
Étonnant de la part de celui qui, avec Cécile Duflot, s’est longtemps opposé à ce type d’ouverture au centre. Les temps ont changé. Jean-Vincent Placé parle même de François Bayrou comme potentiel allié :
Un mec qui a voté Hollande, il peut bien revenir chez nous !
C’est donc un changement que suggère, désormais, Jean-Vincent Placé. Le 21 mai, sur LCI - Radio Classique, le sénateur de l’Essonne avait bien admis qu’il avait un "différend politique" avec Daniel Cohn-Bendit sur ce sujet. "On n’a pas forcément les mêmes visions d'un parti. Lui, par ailleurs, il pensait que, comme en Allemagne, on pouvait des accords de temps avec la CDU [parti conservateur et libéral d’Angela Merkel, ndlr], de temps en temps avec le SPD [parti social-démocrate allemand, ndlr].C’était une orientation politique. C’était comme à un moment il y eu des discussions avec Mitterrand qui était pour l’union de la gauche et Rocard qui était pour l’ouverture aux centristes", avait-il affirmé.
L’urgence de la situation constatée par Jean-Vincent Placé impose des changements, et pas seulement du côté des Verts. Toujours dans Paris-Match, l’écolo interpelle le président de la République :
Faut qu’il se bouge le cul le François !