C’est bien connu : pour Christine Boutin, la famille, c’est sacré. Quelle n’a donc pas été son indignation lorsque Marine Le Pen a annoncé jeudi 9 mars sur TF1 l’ouverture prochaine d’une procédure disciplinaire contre son père.
Une vingtaine de minutes seulement après la fin de l’entretien entre la patronne du Front national et le journaliste Gilles Bouleau, celle qui a récemment battu le FN aux départementales dans les Yvelines a dégainé ce message scandalisé sur Twitter :
J'ai tjrs combattu et battu #FN Mais là en + ns sommes devant le sommet de l'indignité d'une fille face à son père! A vomir humainement.
— christine Boutinن (@christineboutin) 9 Avril 2015
Foin des propos polémiques sur le maréchal Pétain ou la Shoah, pour l’ancienne ministre du Logement de Nicolas Sarkozy, tous les dérapages du monde ne justifient pas le traitement réservé au "Menhir" par sa propre progéniture.
Mais Christine Boutin porterait-elle trop de crédit à la fermeté de la cheffe du mouvement frontiste ? D’autres responsables de droite ont préféré remettre en question le discours de Marine Le Pen, sur le mode "on n’est pas dupe".
Tel Eric Ciotti, secrétaire-général adjoint de l’UMP :
Après 30 ans de dérapages et 18 condamnations, Marine Le Pen feint de découvrir la haine de Jean-Marie #LePen. Aucune crédibilité. #TF1
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) 9 Avril 2015
Ou Yves Jégo, vice-président de l’UDI :
Voilà 30 ans que Le Pen profère les mêmes monstruosités et sa fille semble découvrir que c'est inacceptable.Ca ne l'était pas hier? #comédie
— Yves Jégo (@yvesjego) 9 Avril 2015