Dans la soirée de mardi 7 avril, au cours de l’examen du projet de loi Santé, les députés ont validé le projet d’expérimentation pour six ans de salles de shoot (dites "salles de consommation à moindre risque"). Les amendements de suppression de la droite, opposée à ces centres censés accueillir et superviser la consommation de drogue par les toxicomanes précaires, ont été repoussés. Mais l’UMP n’a manifestement pas l’intention de baisser les bras sur le sujet.
Parmi les élus en pointe dans le combat anti-salles de shoot, le député Bernard Debré. Invité de l’émission Parlement’air sur LCP mercredi 8 avril, celui qui est également médecin urologue a réaffirmé que "l’expérience, dans le monde, n’a pas montré du tout de résultats" et "n’a pas fait augmenter la désintoxication".
Mais Bernard Debré ne s’en est pas tenu aux considérations proprement scientifiques. Le député de Paris a également invoqué l’exemple de son frère (pas Jean-Louis, le président du Conseil constitutionnel mais François, journaliste et écrivain), ancien toxicomane. Il a assuré :
Lui m’a dit très clairement que s’il y avait eu les salles de shoot, il aurait poursuivi, il aurait continué, car c’était plus simple.
Regardez le témoignage de Bernard Debré sur son frère, isolé par LCP :
Avant Bernard Debré, d’autres politiques ont pris leur situation personnelle en exemple pour promouvoir ou au contraire s’opposer à certaines dispositions médicales. L’écologiste Sandrine Rousseau, porte-parole d’EELV ou le député Olivier Falorni avaient notamment témoigné de la fin de vie douloureuse de leur mère respective pour réclamer un droit au suicide assisté.