"Je suis prêt à (devenir président du parti par intérim) à des conditions précises", a expliqué Alain Juppé, au cours d'une conférence de presse tenue ce mardi 27 juin, journée qui a vu Jean-François Copé quitter la tête de l'UMP.
Voilà les conditions clefs qu'il a listées, jugeant que les militants du parti ont été "traumatisés" :
Je suis prêt à le faire si ça peut être utile avec des conditions précises et notamment que l'ensemble du dispositif soit respecté, mais aussi que nous soyons capables de désigner un secrétaire général ou des secrétaires généraux opérationnels et un directeur général (qui) remette de l'ordre.
Je souhaite que ces personnalités soient choisies d'un commun accord.
Cette conférence de presse a également été l'occasion pour Alain Juppé de proposer une ligne politique claire pour l'UMP : au centre, toute !
Jugez-plutôt :
L'UMP c'est quoi ? C'est la droite et le centre.
Il est impératif que nous reprenions un dialogue avec la droite et le centre.
C'est seulement la famille rassemblée qui peut faire barrage au FN.
Nous ne voulons pas de la France barricadée dans ses frontières, frileuse, rétrograde que le FN propose aux Français.
Je suis déterminé à combattre cette vision là de la France.
Alain Juppé a commenté la décision de Jean-François Copé :
Je pense que c'est la bonne décision.
A la fois pour la sérénité de notre mouvement et pour Jean-François Copé lui-même.
J'ai bien conscience que c'est une décision difficile à prendre.
Alain Juppé a estimé que le futur président du parti, qui sera élu au cours d'un congrès extraordinaire du parti à l'automne 2014, ne devra pas être candidat aux primaires du parti pour la présidentielle.
Il a assuré qu'il ne briguerait pas la tête du parti :
J’ai été secrétaire général, président, président fondateur de plusieurs formations politiques, je déjà ai eu l’occasion de dire que j’en avais épuisé les charmes.
Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon doivent prendre la tête d'une direction provisoire de l'UMP, à partir du 15 juin.