QUITTE OU DOUBLE – Candidat déclaré à la primaire UMP de 2016, Xavier Bertrand s’est rajouté une petite étape supplémentaire avant l’échéance. Des préliminaires électoraux avec les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie , région convoitée par le FN et dans laquelle Marine Le Pen elle-même pourrait être candidate.
Alors, Xavier Bertrand veut s’afficher comme le candidat du courage, celui qui va au charbon. Et qui prend des risques avant la primaire. Car s’il perd aux régionales, ses chances de l’emporter pour la présidentielle seront réduites à néant. A l’inverse, s’il l’emporte, il pourra se présenter comme un rempart au Front national. Il explique ainsi à La Voix du Nord , lors d’un déplacement de campagne, qu’il "joue sa tête" :
"Ç’aurait été plus confortable pour moi de rester député, mandat que je quitterai si je suis élu. Là, je joue ma tête.
"
Il aurait pu fuir et laisser son poulain Gérald Darmanin partir au front. Mais, il explique, dans une forme de storytelling, comment "une dame" l’a convaincu de porter le fer :
"Je pensais que Gérald Darmanin ferait un bon candidat. J’ai beaucoup réfléchi autour de Noël, et à Prémesques, en janvier, une dame est venue me voir pour me dire : Vous n’allez pas les laisser gagner ? Il y avait une logique populaire dans cette candidature.
"
Dans l’optique de 2017, c’est bien la bataille face au Front national que Xavier Bertrand veut mener. "On ne va pas se raconter d’histoires, dit-il, ça va se jouer en le FN et nous". Le PS local et son candidat, Pierre de Saintignon, apprécieront. Et l’ancien ministre du Travail puis de la Santé de Nicolas Sarkozy d’ajouter :
"Si c’était simple, pas sûr qu’on serait venu me chercher.
"