VIDÉO - Débat de la primaire : la grosse leçon de Vincent Peillon à Manuel Valls sur les migrants

Publié à 19h05, le 15 janvier 2017 , Modifié à 19h55, le 15 janvier 2017

VIDÉO - Débat de la primaire : la grosse leçon de Vincent Peillon à Manuel Valls sur les migrants

"Il y a un principe absolu, qu'il faut respecter, c'est le droit d'asile. Car le droit d'asile c'est nous, c'est notre tradition", a lancé Manuel Valls, ce dimanche 15 janvier lors du deuxième débat de la primaire de la Belle Alliance Populaire sur iTélé et BFMTV, au sujet des migrants. Un Manuel Valls (qui dit "assumer" sa politique à Matignon) aussitôt rabroué par ses adversaires. Et particulièrement par Vincent Peillon.

L’eurodéputé PS a ainsi donné une grosse leçon à l’ancien Premier ministre, qui avait, depuis Munich, critiqué la politique migratoire d’Angela Merkel et dit "stop" à l’afflux de migrants. "Nous avons un profond désaccord", a lancé le candidat surprise à la primaire organisée par le PS qui avait déjà exprimé sa gêne face aux critiques de Manuel Valls contre Angela Merkel :

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Et il (ce désaccord, ndlr) a marqué ce quinquennat. La vie c’est pas une ardoise magique. Dans le discours de Munich, Manuel Valls avait dit, au nom de la France, à Munich, faisant la leçon à la chancelière au moment où nous avons besoin d’une Europe plus forte. Malgré tout, ça se fera avec l’Allemagne. On nous demandait d’accueillir les 160.000, 0.5% de la population. Il a dit 30.000, pas plus. Nous en sommes à 5.000. Il a raison de dire que les Français sont généreux, sont capables d’accueillir. Dans ce moment, les Français étaient peut-être plus généreux que leurs dirigeants. Dans les années qui viennent, nous devons prendre les choses autrement. Et je partage la position de Benoît Hamon. Nous devons accueillir dans la durée, et nous avons les moyens de le faire, avec les Européens.

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"Quand on critique des discours qu’il a tenus, on ne critique pas la France mais une politique menée au nom de la France", a poursuivi l’ancien ministre de l’Education nationale. "Je n’ai pas tenu de discours à Munich, j’ai affirmé la politique menée par la France, j’ai parlé au nom de la France", a répliqué quelques minutes plus tard l’ancien Premier ministre alors qu’une *coalition* Peillon/Montebourg/Hamon se faisait jour sur cette thématique. Une réplique qui a donné lieu à l’un des premiers échanges entre candidats de ce deuxième débat :

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- Vincent Peillon : Je ne crois pas du tout. Il y a eu une gêne du président de la République.



- Ah bon ? Je ne savais pas que vous aviez des conversations intimes. (…) Il faudra tenir ses engagements mais c’est difficile.

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A voir en vidéo, isolé par BFM TV :

En février 2016, Manuel Valls avait critiqué la politique migratoire de la chancelière allemande. Depuis Munich. Une sortie qui mit légèrement dans l’embarras François Hollande. En avril, dans l’émission Dialogues citoyens, le chef de l’Etat s’était *légèrement* fait malmener par la journaliste Léa Salamé. Lors d’un échange sur les propos très critiques tenus par Manuel Valls, le chef de l’Etat avait assuré qu’il avait la même politique migratoire que la chancelière Angela Merkel. Étonnée, la journaliste de France 2 lui avait rétorqué : "C’est une plaisanterie ?!"

Rival de Manuel Valls, Emmanuel Macron avait lui aussi donné la répartie à celui qui occupait alors Matignon via un gros plaidoyer en faveur de l’accueil des réfugiés .

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