A la peine. Manuel Valls est arrivé à la deuxième place du premier tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire ce dimanche 22 janvier selon des résultats partiels portant sur 3900 bureaux dépouillés, soit un peu plus du tiers des bureaux de vote. Avec 31, 56 %, il est distancé par Benoît Hamon (35,21 %) mais arrive nettement devant Arnaud Montebourg (18,70 %). Une déception pour l’ancien Premier ministre, qui a toujours été donné en tête dans les différents sondages.
La campagne de Manuel Valls a été particulièrement compliquée. L’ex-chef du gouvernement a été pris à partie dès son premier meeting, le 7 décembre à Audincourt (Doubs) par une militante qui l'avait engueulé copieusement. Le 22 décembre, Manuel Valls avait été la cible d’un jet de farine à Strasbourg par un homme qui lui avait crié "49.3, on n’oublie pas".
Le lundi 16 janvier, l’ancien Premier ministre avait annulé son meeting à Rennes, officiellement en raison d’un problème agenda de Jean-Yves Le Drian. Mais une "Farine Party" et une manifestation contre la loi Travail organisées ce jour-là ont en réalité eu raison de ce meeting.
Le lendemain, Manuel Valls recevait une gifle d’un jeune homme proche des régionalistes bretons lors d’un déplacement à Lamballe, dans les Côtes-d’Armor. Son dernier meeting, tenu à Paris vendredi 20 janvier, n’a pas été tranquille. Là encore, il avait été perturbé par des anti-49.3 mais aussi par des opposants au président gabonais Ali Bongo. Autant d’éléments annonciateurs d’un résultat loin d’être à la hauteur des espérances de Manuel Valls, qui va peut-être regretter de s’être porté candidat à la primaire…