ARITHMÉTIQUE POLITIQUE - La campagne électorale de Nathalie Kosciusko-Morizet est marquée par les dissidences qu'elle rencontre à droite. Charles Beigbeder, Dominique Tiberi, Géraldine Poirault-Gauvin et d'autres s'opposent à elle avec des listes de droite. Un élément que ne manque pas de rappeler la gauche pour s'en prendre à la candidate UMP.
Mais sur France 2, elle assure ce jeudi 29 janvier que la gauche a davantage de dissidences. Et elle explique son savant calcul : selon elle, les listes EELV et Front de gauche sont des listes dissidentes de la gauche, puisqu'ils gouvernent ensemble.
Ils partent sur 40 listes dissidentes. Vous avez trois listes générales sur Paris. Vous avez donc vingt listes dissidentes chez les Verts, en quelques sortes, et vingt listes dissidentes chez le Front de gauche. Plus les dissidents qui se rajoutent.
"Une démarche de division sur trois listes, ce n'est pas très honnête", estime NKM. "Moi, d'une certaine manière, j'en ai moins", conclut la candidate de l'UMP. Avouant que de son côté, "c'est difficile de faire l'union au premier tour". Une difficulté qu'elle justifie par la déception de certains de ne pas figurer sur ses listes :
Je ne vous dirais pas que ça a été facile. (...) Ca crée des déceptions, et donc vous avez quelques listes dissidentes. Mais vous regardez la gauche, ils sont sortants, ils ont gouverné ensemble pendant treize ans, mais ils n'ont partagé que le pouvoir.
(...)
Et à tout prendre, voyez, les miens, c'était des gens qui voulaient être sur mes listes, qui ont été déçus. A gauche, ce sont des désaccords de fond, alors qu'ils ont gouverné ensemble.
S'ils présentent bien des listes autonomes au premier tour, Europe Ecologie - Les Verts et le Front de gauche ont déjà fait savoir qu'ils ralieraient Anne Hidalgo au second tour, si cela devait être le cas.