IVG - Pour la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, la loi espagnole restreignant l’IVG renverrait "les femmes à l’âge de pierre". Un commentaire qu’a peu goûté le sénateur espagnol du Parti populaire (droite), Luis Peral, fervent partisan de cette nouvelle loi limitant le recours à l’avortement.
Aussi a-t-il vivement réagi aux propos de la ministre, selon un confidentiel du Figaro de ce lundi 27 janvier. Et le parlementaire espagnol d’attaquer Marisol Touraine :
Madame la Ministre devrait plutôt faire en sorte qu'il n'y ait plus en France des femmes mendiant dans la rue le soir avec des enfants très petits, une chose qu'on n'a pas vue en Espagne depuis 30 ans.
Ce sénateur espagnol semble par ailleurs être "un ami" de Christine Boutin, qui félicite la prise de position de l'élu ibérique :
@leLab_E1 Luis Peral est un de mes amis, belle réponse au ministre : la France est à l'âge de pierre dans son traitement des femmes a la rue
— Christine Boutin (@christineboutin) 27 Janvier 2014
Peu après ce tweet, un échange s'est instauré entre Marisol Touraine et Christine Boutin, mêlant loi sur l'IVG et mesures pour les femmes à la rue.
Sur le premier thème, la ministre de la Santé a considéré que l'ancienne présidente du Parti chrétien démocrate avait une "vision Pierrafeu de la famille" :
.@christineboutin vous défendez une vision Pierrafeu de la famille et de la société. Je persiste : l'IVG est un droit ! cc @leLab_E1
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) 27 Janvier 2014
La très anti-IVG Christine Boutin a alors établi un lien entre esclavage et avortement pour condamner la position de Marisol Touraine sur le sujet. Car à ses yeux, l'embryon est un être humain que l'on tue en avortement :
@MarisolTouraine dans l'avenir le regard porté sur vous sera aussi négatif que celui que l'on porte sur l'esclavage auj car embryon = humain
— Christine Boutin (@christineboutin) 27 Janvier 2014
Le 20 décembre 2013, au moment où l'Espagne revenait sur le droit à l'avortement, une autre ministre française avait fait part de son indignation. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre du droit des femmes, s'était émue de cette loi, jugeant que restreindre le droit à l'avortement revenait à "entraver l'autonomie des femmes".
Sur le second thème, la ministre a mis en avant ses 1.650 solutions d'hébergement d'urgence supplémentaires dédiés aux femmes victimes de violence d'ici à 2017, dans le cadre de la loi égalité femme-homme :
.@christineboutin et on ne vous a pas entendue qd nous avons annoncé 1650 solutions d'hébergement pr femmes victimes de violences @leLab_E1
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) 27 Janvier 2014
Ce à quoi Christine Boutin a répondu :
@MarisolTouraine@leLab_E1 je n'ai aucune leçon a recevoir sur sujet c'est sous mon ministère qu'ont été ouvertes le d'hebergement urgence
— Christine Boutin (@christineboutin) 27 Janvier 2014