#MULTIPLEXPOLITIQUE - C’est dimanche, et comme chaque dimanche, c’est le jour de notre multiplex politique. Tout au long de la journée et des interviews politiques dominicales, Le Lab se plie en quatre (voire beaucoup plus) pour vous proposer ses morceaux choisis de ces rendez-vous.
Au programme de ce 15 janvier : Bruno Retailleau au Grand Rendez-Vous (Europe 1 / Les Échos / iTélé), Jean-Christophe Cambadélis dans BFM Politique (BFMTV / Le Parisien Aujourd'hui en France / RMC), Emmanuelle Cosse dans Punchline (C8), Jean-Marc Ayrault dans Dimanche en politique (France 3) et Jean-Luc Mélenchon dans Le Grand Jury (RTL / Le Figaro / LCI).
- Bruno Retailleau
# We have a new world record
On le sait, François Fillon se pose en candidat anti-"système" et anti-"élites" (il n'est pas du tout le seul, notez). Bruno Retailleau, fidèle lieutenant du nouveau leader de la droite, explique régulièrement en quoi cela est vrai. Il lui arrive aussi de renvoyer certains concurrents du vainqueur de la primaire de la droite à ce "système" dont ils seraient les représentants. Par exemple Emmanuel Macron.
Ce dimanche, tout à sa critique de l'ancien ministre de l'Économie, le patron des sénateurs LR parvient tout de même à caser le mot "système" pas moins de six fois en l'espace d'une vingtaine de secondes seulement.
"Il se présente comme ni gauche ni droite, anti-système - un peu d'ailleurs comme Marine Le Pen. Mais il est complètement dans le système. Il est dans le système, à tel point que quand il va en Bretagne il parle d'illettrisme, quand il va dans le Nord il parle de tabagisme et d'alcoolisme [voir ici, ndlr] [...]. Et en réalité, le progressisme de monsieur Macron, je vais vous dire moi : c'est un parisianisme condescendant. C'est l'homme du système, porté par le système, imprégné par le système !
"
Une performance incroyable immortalisée en vidéo pour l'éternité :
# Faites-moi du mal
Le non-cumul des mandats fracture la droite : François Fillon a promis de ne pas revenir sur cette loi emblématique du mandat de François Hollande, mais un grand nombre de parlementaires LR protestent contre cette décision. En résistance, ces élus cumulards ont reçu une nouvelle fin de non-recevoir du patron, samedi 14 janvier, lors du Conseil national du parti. Bruno Retailleau est lui-même sénateur et président du conseil régional des Pays de la Loire : il détient donc deux mandats, un de parlementaire et un d'exécutif local, ce qui sera interdit dès les législatives du mois de juin.
Et lorsqu'on l'interroge sur cette casquette de cumulard qu'il assume parfaitement, il dégaine une forme d'humour assez cash :
"- Journaliste : Vous cumulez, Bruno Retailleau, aujourd'hui vous êtes un cumulard, on peut le dire ?
- Bruno Retailleau : Yes.
- Journaliste : Hein, vous êtes président...
- Bruno Retailleau : Absolument ! Décapitez-moi, clouez-moi comme une chouette sur une porte de grange !
"
Jole preuve d'autodérision après laquelle il répète qu'il est favorable au cumul des mandats à titre personnel, mais qu'il ne cherchera pas à mettre François Fillon en porte-à-faux sur ce sujet. "Je le suis [favorable au cumul] et je le resterai, pas plus François Fillon que d'autres ne me feront varier sur ma position", dit-il ainsi fermement. Et d'indiquer qu'il n'a pas encore choisi lequel de ses deux mandats il décidera d'abandonner dans les mois qui viennent.
- Jean-Christophe Cambadélis
# Il était où Peillon ? Pas là
Le patron du PS est interrogé sur "la suite" de la carrière de François Hollande et ce qu'il fera après la fin de son mandat. "Ce qu'il a toujours fait : de la politique, non ?", rétorque Jean-Christophe Cambadélis. Quant à savoir la forme que cet engagement pourrait prendre (localement en Corrèze, nationalement, internationalement, etc.), "Camba" explique que cela importe peu puisqu'aujourd'hui, "on peut faire de la politique partout". "Le temps des formations politiques dominantes est terminé. Aujourd'hui, grâce aux chaînes d'information, au buzz et au reste, on peut faire de la politique partout", avance-t-il.
Et c'est là qu'il lâche sans prévenir un gros scud un peu gratuit envers Vincent Peillon, candidat surprise à la primaire de la BAP :
"Regardez, il y a un candidat, Vincent Peillon, il n'était pas là pendant deux ans, il vient et il doit faire entre 7 et 10 %.
"
Sympa, ce petit rappel de la disparition politico-médiatique de l'ancien ministre de l'Éducation nationale durant la majeure partie du quinquennat. Mais l'intéressé l'avait il est vrai lui-même dit lorsque, interrogé sur l'usage du 49.3 par Manuel Valls, il avait répondu pour se dédouaner : "Je n’étais pas là". Mais attention, Cambadélis rappellera ensuite qu'il se plie à son devoir de neutralité dans cette primaire vu son statut de patron du parti, refusant de révéler ce candidat qui, tout de même, a sa préférence.
# Dictature macronisssss'
Quid des élus socialistes qui soutiennent ouvertement Macron, candidat hors primaire et *non-socialiste* revendiqué ? Et notamment ceux qui veulent être candidats aux législatives sous la bannière d'En Marche ! ? Lorsqu'on lui pose cette question, le Premier secrétaire du PS allume un contre-feu et préfère dénoncer un manque de démocratie interne au mouvement de l'ancien ministre de l'Économie :
"Si j'avais dit, moi Premier secrétaire du Parti socialiste, 'il y a 577 circonscriptions, je vais choisir les 577 candidats', qu'est-ce que'on aurait dit ? Qu'est-ce qu'on aurait dit ? Mais monsieur Macron, parce que c'est le chouchou des médias, on ne s'offusque pas que monsieur Macron décide tout seul qui seront les candidats dans les 577 circonscriptions. Et ça pose un problème.
C'est pas aux militants, aux adhérents, il paraît qu'il y a 150.000 militants qui ont fait leur clic [sur le site d'En Marche !], c'est pas à eux de décider ? C'est toute la différence : nous, nous avons des primaires [sic] et ce sont nos militants qui décident qui sont les candidats aux élections législatives. Pour moi, le choix, la manière de faire, c'est aussi une indication de quel type de politique on veut faire.
"
Le message est passé. Puis, relancé sur le cas des élus PS qui roulent pour Macron, il répète ce qu'il a déjà "dit 20 fois" : "Je leur ai envoyé une lettre en leur disant que le jour où nous aurons un candidat [après la primaire, ndlr], ils ne seront plus membres du Parti socialiste." cela vaudra-t-il aussi pour une certaine Ségolène Royal qui se rapproche chaque jour un peu plus d'un soutien officiel à son ancien collègue du gouvernement ?
- Jean-Luc Mélenchon
# Ah bah bravo la mixité
Le candidat à la présidentielle, à la tête de son mouvement La France Insoumise, a une stratégie de com' particulièrement axée sur le numérique, entre son blog et les réseaux sociaux où il connaît un grand succès. Et notamment Youtube, plateforme de vidéos où sa chaîne perso cartonne, chaîne qu'il avait lancée dans le but de s'adresser directement aux électeurs, en "contournant" le prisme médiatique. Mais ce n'est pas pour autant qu'il déserte totalement les médias classiques. La preuve en est sa présence sur le plateau du Grand Jury ce dimanche.
Tout à cette explication en direct, Jean-Luc Mélenchon fait soudain remarquer qu'aucune femme n'est présente dans l'émission, accusant les trois médias organisateurs (RTL, Le Figaro et LCI) représentés par des hommes d'être "le vieux monde" puisque "le monde actuel, il est mixte" :
"Je ne suis pas là par hasard, j'ai choisi d'être là, c'est important d'avoir ce contact avec les journalistes. Bon là nous hommes 4 hommes, il n'y a pas de femmes pour nous déranger - si j'ose dire. C'est vous qui choisissez ce genre de configuration. Mais vous voyez déjà que vous êtes le vieux monde, parce que le monde actuel, il est pas comme ça : il est mixte.
"
"Il nous arrive [d'avoir des femmes en plateau]", fait alors remarquer Olivier Mazerolle (RTL), avant de rapidement changer de sujet. Notons tout de même que la saison passée, c'est Élizabeth Martichoux qui présentait Le Grand Jury, avant d'échanger son poste avec Olivier Mazerolle pour prendre les commandes de l'interview de la matinale de RTL.
# Autre dimension
Lors d’un déplacement à Nœux-les-Mines dans le Pas-de-Calais vendredi 13 janvier, Emmanuel Macron s’est interrogé sur l’origine du chômage dans cette cité minière. Estimant que la région Hauts-de-France avait pu être délaissée par "la République" par le passé, il a évoqué "l’alcoolisme, le tabagisme" et "l’échec scolaire" dans "le bassin minier". Des propos qui lui ont valu de vives critiques du PCF et du FN , qui ont accusé le candidat à la présidentielle de "mépris social". Ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon s’ajoute à la liste des protestataires et en profite pour critiquer allègrement son adversaire qui, selon le leader de la France insoumise, "vit complètement ailleurs".
"Cet homme, qui est très brave [...], il n’en rate pas une, il peut pas s’en empêcher. Il arrive dans le Pas-de-Calais, il leur dit : 'Ah bah oui, il y a le tabagisme, il y a l’alcoolisme'. Il manque plus que l’inceste et comme ça le tableau serait complet. Il s’en va aux Antilles et en cours de route il dit : 'Il faut s’expatrier'. Cet homme vit ailleurs. [...] Il vit tellement ailleurs qu’il parle aux gens comme à des domestiques : quand il fait son meeting à Paris, il se met à hurler pour dire aux gens, 'Vous allez militer, etc.' Moi, je ne parle jamais aux gens comme ça.
[...] Je ne me trompe pas de cible, moi, quand j’élève la voix. Je me fâche pas avec les pauvres comme lui il a fait, ou les gens qui sont dans la difficulté. Imaginez-vous que j’aie dit une bêtise pareille, 'Je veux plus entendre de gens qui veulent rester au chômage'. Vous en connaissez, vous, des gens qui disent : 'Je veux rester encore un peu au chômage' ? Vous croyez que c’est vraiment ça, le problème des gens, aujourd’hui ? Il y a des gens qui meurent, 14.000 par an, des maladies liées à la déprime du chômage. Le chômage est un fléau pour tout le monde. Alors, je dis pas qu’ici ou là, il peut y avoir une personne. Mais pourquoi, au nom de cette personne, flétrir tous les autres qui misèrent et qui galèrent, qui mènent une vie de chien alors qu’il y a pas de raison qu’ils mènent cette vie.
"
Interrogé ensuite sur les raisons du succès d’Emmanuel Macron dans ses meetings, Jean-Luc Mélenchon a balayé :
"Je l’explique pas et d’ailleurs je m’en fous.
"
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- Jean-Marc Ayrault
# Ne jamais dire jamais
"Je ressens un goût d'inachevé qui aurait dû finalement justifier d'autres prétentions." Largement commentée depuis samedi, cette phrase de François Hollande prononcée à Bamako laisse clairement entrevoir les regrets du Président sur son renoncement. D'où un questionnement qui revient encore plus fort : le chef de l'État en a-t-il vraiment fini avec la politique et pourrait-i, finalement, revenir sur sa décision pour se représenter ? Sans sembler y croire dur comme fer, son ami proche Jean-Marc Ayrault n'écarte pas non plus tout à fait cette hypothèse.
Jugez plutôt avec cet échange entre le ministre des Affaires étrangères et le journaliste de France 3 :
"- Francis Letellier : C'est irrémédiable, le fait qu'il ne se représente pas ?
- Jean-Marc Ayrault : D'abord la formule, 'un goût d'inachevé'. Moi je pourrais la partager, cette formule.
- Francis Letellier : Mais est-ce que c'est irrémédiable, qu'il ne se représente pas ?
- Jean-Marc Ayrault : Mais ça, c'est de la politique-fiction.
- Francis Letellier : Il ne reviendra pas en arrière ?
- Jean-Marc Ayrault : Écoutez, pour l'heure, il faut laisser les étapes, les unes après les autres, être franchies. La vraie campagne présidentielle n'a pas commencé. Il y a eu des primaires [sic] à droite, il y a maintenant les primaires [re-sic] chez les socialistes. On y verra plus clair.
- Francis Letellier : Vous laissez la porte ouverte, on a l'impression...
- Jean-Marc Ayrault : Non mais il faut laisser la porte ouverte au vrai débat qui commencera quand on aura vraiment les candidats qui se présenteront effectivement : ceux qui auront été désignés, ceux qui auront leurs signatures, et ça nous n'y sommes pas encore. Il peut y avoir effectivement des surprises, mais des surprises de toutes natures. De tous les scénarios qui ont été écrits jusqu'à présent, il y en a peu qui se sont révélés exacts.
"
"Pour l'heure", "il peut y avoir des surprises", "on y verra plus clair"... S'il est bien loin d'affirmer que François Hollande pourrait envisager de candidater, il est tout aussi loin de le démentir clairement. Une séquence à revoir en vidéo :
En fin d'interview, Jean-Marc Ayrault a usé d'exactement la même rhétorique en réponse à une question sur un éventuel soutien à Emmanuel Macron après la primaire, n'écartant donc pas, là non plus, l'hypothèse d'un désistement du candidat du PS au profit du leader d'En Marche !.
# T'es mauvais, Manuel
"On m'a imposé le 49.3", a récemment expliqué Manuel Valls. Rejetant la faute du passage en force pour la loi Travail sur les frondeurs du PS et leur opposition au texte de l'exécutif, l'ex-Premier ministre a fait sourire beaucoup de monde (et au passage *un peu* réécrit l'histoire). Or, il arrive à Jean-Marc Ayrault de tancer son successeur, avec qui il entretient des relations notoirement mauvaises. Ce dimanche, à quelques heures du second débat de la primaire de la BAP, il ne rate pas l'occasion de se payer dans les grands largeurs celui qui, devenu candidat, veut désormais supprimer cette arme constitutionnelle (hors textes budgétaires) à laquelle il a eu recours 6 fois quand il était à Matignon :
"- Jean-Marc Ayrault : Non, on n'impose pas un 49.3. Michel Rocard a été contraint à l'utilisation du 49.3 parce que lorsque François Mitterrand a été élu président de la République, il n'y avait pas de majorité. Moi je peux témoigner de mon expérience : lorsque j'ai été nommé Premier ministre par François Hollande, j'avais une majorité.
- Journaliste : Et c'était la même que Manuel Valls
- Jean-Marc Ayrault : Bien sûr. Mais c'était pas une majorité toujours facile. Mais pour que cette majorité adhère, c'est pas 'à prendre ou à laisser', c'est un dialogue permanent entre l'exécutif et le législatif. Et j'ai des expériences sur des sujets extrêmement difficiles. Je prends un exemple : la réforme des retraites, c'était pas si simple que ça. Et je peux vous dire que jusqu'au dernier moment, il manquait quelques voix. Et on a trouvé un accord !
"
Voilà donc Ayrault expliquant que, confronté à la même situation et aux mêmes difficultés que Manuel Valls, LUI a réussi à trouver un compromis avec sa majorité et à faire adopter son texte dans les règles de l'art. 1-0 pour le dialogue.
- Emmanuelle Cosse
# Les faux débats sur le cannabis, grandissez un peu
Outre le revenu universel, la question du cannabis s'est invitée dans le débat de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Comme l'a recensé BFMTV.com , Benoît Hamon, Sylvia Pinel, François de Rugy (qu'Emmanuelle Cosse soutient) et Jean-Luc Bennahmias sont favorables à la légalisation. Si Arnaud Montebourg n'est "pas convaincu" par la légalisation, Vincent Peillon est lui "ouvert" au débat tandis que Manuel Valls y est opposé. Invitée de "Punchline" (C8) ce dimanche 15 janvier, la ministre du Logement Emmanuelle Cosse se dit favorable à l'ouverture d'un grand débat "pendant un an" sur la question, dont elle regrette qu'elle soit posée uniquement lors des campagnes électorales. Elle dit :
"- Emmanuelle Cosse : C’est un vrai problème par rapport au poids des trafics et comment ça gangrène un certain nombre de quartiers [...], avec une économie souterraine qui empêche les gens de vivre. [...] Est-ce que c’est dépénalisation ou législation contrôlée ? On peut regarder ce qui se passe aux États-Unis aujourd’hui. Dans les États où ça a été autorisé, où c’est l’État qui autorise des entreprises à vendre - ça rapporte d’ailleurs beaucoup d’argent à l’État -, ça encadre totalement la production et la vente, ce qui fait qu’on sort de la criminalité. Le deuxième sujet, c’est la question de l’information. Il faut rappeler que c’est sous la gauche qu’il y avait eu un guide qui s’appelait 'Drogues : savoir plus, risquer moins', qui montrait bien tous les dangers, y compris celui du cannabis. Il faut pas avoir une vision angélique sur la question. Le cannabis, quand il est fumé de manière occasionnelle, apporte peu de troubles. Quand ce sont des jeunes qui ont une addiction, au même titre que l’alcool, au même titre que le tabac, ça a des impacts très importants.
- C8 : C’est pas une incitation, que l’État dépénalise le cannabis ?
- Emmanuelle Cosse : Et l’alcool ? L’alcool est aujourd’hui totalement légal. Vous voulez que je vous raconte l’histoire de ces jeunes qui boivent tous les week-ends jusqu’à être ivres ? Il faut arrêter d’être complètement naïf et hypocrite sur le sujet. La difficulté dans notre pays, c’est que depuis 20 ans, nous n’avons pas réussi à avoir un débat de longue haleine, je parle pas juste pendant les campagnes électorales. Avoir un débat pendant un an de santé publique et d’organisation des territoires. Vous avez vu l’appel à l’aide des élus marseillais la semaine dernière sur ce sujet, ils parlaient notamment du cannabis. On a la maturité, on est suffisamment solide pour regarder ce qui se fait ailleurs.
"
# ♪ Résiste ♫
Sur fond de Résiste de France Gall, Emmanuelle Cosse est interrogée sur les difficultés d'être une femme en politique. Elle explique :
"Je suis contre cette idée de la fatalité que rien n’est possible, pour mes engagements politiques et aussi dans la vie. La vie politique est extrêmement dure et violente. En plus, quand vous êtes une femme, vous êtes rabaissée très souvent au fait que vous êtes une femme - en fait, moins bien qu’un homme. Mais dans la vie militante, le machisme arrive aussi, il faut pas se raconter d’histoire. [La vie politique] est très dure parce que vous êtes très exposée. Je suis très engagée sur le logement, mais la vie publique qui va avec est quelque chose que vous prenez. C’est là que vous voyez que la nature humaine peut être belle, mais aussi absolument dégueulasse.
"
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