ÉCHANGISME PARLEMENTAIRE - Depuis la loi sur la moralisation de la vie publique , les sénateurs et députés n’ont plus le droit d’employer leur conjoint ou leurs enfants comme collaborateurs parlementaires. Mais certains élus n’ont pas dit leur dernier mot. Face à la loi, un seul moyen, le bidouillage. Ainsi, Sud-Ouest raconte ce mardi 26 septembre la manipulation qu’aimerait faire passer le sénateur LR de Charente-Maritime Daniel Laurent pour continuer à embaucher sa fille comme attachée parlementaire.
Très tranquillement, Daniel Laurent annonce ses intentions à Sud-Ouest :
"Ou je me sépare de ma fille, car la loi l’impose. Soit, avec Corinne Imbert [sénatrice LR qui emploie aussi sa fille, ndlr], on intervertit nos filles et on fait un cabinet commun. Rien n’est encore décidé. La loi le permet.
"
Refus immédiat de la fille de Corinne Imbert, ce mardi sur Twitter :
Ni troc ni interversion, le 15 mars j'envisage bien autre chose que du bidouillage. Chacun son éthique.
— Stéphanie IMBERT (@stefimbert) September 26, 2017
Cette loi de moralisation de la vie publique semble vraiment embarrasser les sénateurs récemment réélus en Charente-Maritime. Bernard Lalande doit, lui, renvoyer son épouse, qu’il embauchait jusque-là comme attachée parlementaire. "C'est la loi. Je n'ai pas de commentaire à faire", a simplement réagi à Sud-Ouest. Peut-être serait-il intéressé par la proposition de Daniel Laurent ?