Depuis qu'il a été blanchi dans l'affaire Bettencourt , Eric Woerth multiplie les passages médiatiques. Il y explique la difficulté de ces cinq années passées dans l’œil du cyclone et y assure, lui qui vient d'être nommé délégué général au projet pour Les Républicains, qu'il veut aller de l'avant. Il n'hésite pas non plus à décocher quelques flèches contre les politiques qui l'ont acculé à l'époque, et tout particulièrement contre Martine Aubry .
Invité de France Info ce 3 juin, Eric Woerth le concède: en lâchant ses coups, il s'est fait "un peu plaisir". Il dit :
"Oui je me suis quand même fait un peu plaisir, pour tout vous dire, en ciblant trois, quatre personnes. Je pourrais en citer trente ou quarante, ça n’a aucun intérêt.
"
Il enchaîne immédiatement sur un propos plus positif :
"Mais je voudrais surtout citer celles et ceux qui m’ont soutenus. Même lorsque j’étais au plus bas, accablé d’attaques.
"
Depuis sa relaxe, l'ancien ministre répète régulièrement que la maire de Lille a été "absolument ignoble quand elle a commencé à accuser [sa] femme ".
Sur France 5 le 1er juin , il a même fortement sous-entendu que Martine Aubry avait elle-même des choses à se reprocher :
"Mon épouse n'avait pas à subir les attaques de Martine Aubry, qui elle-même n'est – et c'est le moins que l'on puisse dire – pas toute blanche.
"
Il a par la suite refusé de développer son accusation, assurant qu'il ne s'agissait pas du dossier de l'amiante et incitant les journalistes à "trouver leur propre explication". Le journaliste de France inter Patrick Cohen lui a alors fait remarquer qu'il "venait de faire exactement ce qu'il reprochait à Martine Aubry".