Notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse les premières enquêtes d’opinion concernant François Hollande après l’affaire Closer.
>> François Hollande paraît épargné...
Un des baromètres de référence, celui de l’IFOP pour le Journal du Dimanche, l’atteste. L’enquête réalisée du 10 au 18 janvier ne révèle aucune dégradation de la popularité, ou, pour mieux dire, aucune aggravation de l’impopularité du Président.
Si seuls 22% des personnes interrogées se disent satisfaites de son action, ce chiffre est inchangé par rapport au mois dernier. Et 77% sont mécontentes, un point de moins. Chez les sympathisants socialistes, Hollande progresse de quatre points. L’affaire Closer ne semble pas avoir le moindre effet. Et le pacte de responsabilité d’un chef de l’État s’affirmant pour la première fois "social-démocrate" passe bien.
>> ... mais François Hollande est touché
Une autre enquête, nettement moins commentée, tempère sérieusement cette analyse. Réalisée des 15 au 17 janvier, elle aussi par l’IFOP, cette fois pour le site Atlantico, elle porte sur l’image personnelle du Président, et son évolution par rapport à avril 2013.
Et là, l’image du Président se trouve nettement dégradée. Malgré son impopularité, François Hollande bénéficiait de certaines appréciations positives. 52% des Français le jugeaient "sympathique". Ils ne sont plus que 45%. 7 points de perdus. Pour 43%, il était "sincère". Ils sont désormais 29%. 14 points de perdus. La détérioration de son image personnelle se retrouve sur un item plus politique. On trouvait encore 30% des Français pour penser qu’il était "proche des préoccupations des gens". Ils ne sont plus que 23%.
Cette situation n’est pas irrémédiable. S’il réussit, le pacte de responsabilité pourrait changer la donne. Mais aujourd’hui, il n’empêche pas l’image de François Hollande d’être dégradée par les tourments de sa vie privée.