Il y a bientôt cinq ans, Nicolas Sarkozy avait déclenché une intense polémique en parlant des "musulmans d'apparence" au sujet de certaines victimes des attentats de Mohamed Merah. Ce 12 janvier 2017, Vincent Peillon emploie sur le même sujet une expression qui y fait inévitablement penser : "l'origine musulmane".
Au cours du premier des trois débats entre les sept prétendants à la primaire de la Belle Alliance Populaire, l'ex-ministre de l'Éducation nationale a fait référence aux attentats connus par la France sur son sol ces dernières années. Évoquant les attaques menées à Toulouse et Montauban en 2012, il a dit :
"Dans notre pays, des enfants juifs ont été tués - ça n'était pas arrivé depuis longtemps - d'une balle dans la tête il y a maintenant presque cinq ans [ainsi que] deux appelés du régiment, dont l'un était d'origine musulmane. Et puis nous avons connu les attentats de Charlie Hebdo [...], les attentats du Bataclan [...] et puis il y a eu un prêtre.
"
Pour son porte-parole, le député Sébastien Denaja, il s'agit d'un "lapsus, rien de plus" puisque Vincent Peillon voulait parler de "confession" et non "d'origine" :
@franceinfo@Vincent_Peillon voulait naturellement parler de "confession" et non d'"origine". Un lapsus. Rien de plus.
— DenajaSébastien (@SebastienDenaja) 12 janvier 2017
Une sortie à revoir dans cette vidéo :
Il ne précise cependant pas en quoi la pratique d'une religion constitue une origine, ni où peut bien se trouver cette fameuse *musulmanie*... Sa campagne plutôt chaotique du point de vue des boulettes de langage se poursuit, en tout cas.