Comment Emmanuel Macron trolle l’agenda politico-médiatique de tous ses concurrents à la présidentielle

Publié à 12h25, le 11 janvier 2017 , Modifié à 12h43, le 11 janvier 2017

Comment Emmanuel Macron trolle l’agenda politico-médiatique de tous ses concurrents à la présidentielle
Emmanuel Macron. © AFP

Comment exister politiquement et médiatiquement au milieu des multiples primaires qui jalonnent l’agenda politique à l’approche de l’élection présidentielle ? Emmanuel Macron, candidat de En Marche ! pour la présidentielle, hors primaire, a trouvé la technique et le filon. Et trolle ainsi ses divers concurrents à l’Elysée. Chacun leur tour.

#Marine Le Pen

Le week-end du 4 février, l’ancien ministre de l’Economie tiendra ainsi un meeting à Lyon, où il a promis à ses partisans "plusieurs annonces" . Un moment "très important" de sa campagne, dit-il. Coïncidence, ou pas, ce week-end correspond à l’entrée en campagne officielle de la candidate du FN, Marine Le Pen. Une entrée en campagne que la présidente frontiste fait… à Lyon. Du grand art niveau trolling et un match de mobilisation à distance rapprochée.

#La primaire de la BAP

Au moment où débutait la campagne pour la primaire de la Belle Alliance Populaire, organisée par le PS, Emmanuel Macron faisait une démonstration de force à Paris, réunissant près de 10.000 personnes pour un meeting . Ce qu’aucun candidat à la primaire de la BAP n’est capable de faire, reconnaissent les entourages des prétendants à l'investiture socialiste. Puis, à l’approche du premier des trois débats télévisés préalables au premier tour du scrutin, le 22 janvier, Emmanuel Macron a continué de montrer ses muscles dans des villes ancrées à gauche.

Enfin, à deux jours du premier débat, Emmanuel Macron a annoncé l’embauche deux nouvelles recrues de poids dans son équipe de campagne : la journaliste Laurence Haïm et l’économiste Jean Pisani-Ferry .

#La primaire de la droite

Alors que la classe politique, autant que les commentateurs, attendaient de voir si Emmanuel Macron se lancerait réellement dans la bataille présidentielle, le fondateur de En Marche ! a décidé de se déclarer officiellement candidat le 16 novembre après un long vrai-faux suspense qui avait commencé à perturber l’agenda médiatique de la primaire de la droite . Une déclaration quatre petits jours seulement avant le premier tour de cette primaire qui a vu le grand favori Alain Juppé s’effondrer au premier tour, devancé par François Fillon.

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