Bruno Gollnisch n'approuve pas mais justifie la comparaison de la sénatrice ex-FN entre migrants et nazis

Publié à 12h47, le 06 octobre 2017 , Modifié à 11h57, le 07 octobre 2017

Bruno Gollnisch n'approuve pas mais justifie la comparaison de la sénatrice ex-FN entre migrants et nazis
© BERTRAND GUAY / AFP

Deux lignes s’affrontent au Front national et ce n’est même pas la faute de Florian Philippot. Ce vendredi 6 octobre, Bruno Gollnisch, invité de RFI, est interrogé sur la comparaison douteuse entre migrants et nazis de la néosénatrice FN Claudine Kauffmann . Mais alors que le FN a suspendu l’élue du Var (avant une possible sanction), l’eurodéputé Bruno Gollnisch, historiquement proche de Jean-Marie Le Pen, la défend et justifie même ses propos. Il déclare :

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- Bruno Gollnisch : Je suis personnellement favorable à la liberté d’expression. Je n’ai pas eu de contact avec cette dame, mais il y a des invasions qui ne sont pas nécessairement accompagnées de manœuvres militaires. Dans l’histoire de l’humanité, vous avez des transferts de population qui aboutissent progressivement à la disparition d’une population qui est remplacée par une autre. C’est ce qui s’est passé au moment des invasions barbares.



- Journaliste : C’est la théorie du grand remplacement…



- Bruno Gollnisch : Oui, moi, elle ne me choque pas à titre personnel. Il est certain que, sous l’effet de l’immigration massive d’une part et de la dénatalité française qui n’est masquée que par de fausses statistiques, que par notre code de la nationalité, il est certain qu’on observe un changement dans la population française. Si ça doit aboutir à la disparition ou à la régression de la population française d’origine, je m’en inquiète.

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Dans une publication Facebook datée du 25 mai, Claudine Kauffmann avait publié deux photographies, l'une présentant des réfugiés sur un trottoir de Paris, l'autre mettant en avant la couverture du livre de Julian Jacskon, La France sous l'Occupation, et sur laquelle on voit Adolf Hitler et d'autres soldats nazis marcher sur le parvis du Trocadéro. Avec ce commentaire : "Ceci me fait penser à... cela !!!"

Un post depuis supprimé mais qui lui a valu la suspension de son adhésion au Front national, décidée par David Rachline, directeur de la communication mais aussi son prédécesseur au Sénat.

"Entre nous, son mandat commence mal, elle n'est même pas allée à l'élection du nouveau Président. Affligeant… En plus d'être allée hier [lundi] soir à une réunion de ramassis de dissidents du Front", avait confié au Lab un haut cadre du FN. Ambiance.

Si Bruno Gollnisch est resté discret ces derniers temps, il ne rentre pas pour autant dans le rang. Ce soutien à Claudine Kauffmann vient le prouver. Il montre aussi que malgré le départ de Florian Philippot, les querelles sur la ligne du Front national sont loin d’être terminées.



[EDIT 07/10]

A l'origine, cet article était titré : "Bruno Gollnisch approuve et justifie la comparaison de la sénatrice ex-FN entre migrants et nazis". Mais l'emploi du verbe "approuver" n'a pas plu à l'eurodéputé frontiste. Dans un communiqué publié ce samedi 7 octobre, Bruno Gollnish n'approuve pas :

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A l’attention de ces commentateurs inaccessibles aux nuances (notamment au Lab d’Europe1) ou qui ignorent la célèbre phrase attribuée (à tort) à Voltaire, je précise que le fait de se prononcer en faveur de la liberté d’expression porte nécessairement sur des opinions que l’on ne partage pas, que ce soit en partie ou en totalité. Je ne compare donc pas les migrants à des 'nazis'. J’ai fait en revanche sur le fond, et j’assume, une (brève) analyse de géopolitique, énonçant qu’il existait dans l’Histoire des changements de population qui ne résultaient pas nécessairement d’une guerre.

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Pas de comparaison entre migrants et nazis, donc, mais Bruno Gollnish "assume" de mettre en avant la théorie du grand remplacement.

Du rab sur le Lab

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