Alors que l'Espagne doit examiner un projet de loi revenant sur le droit à l'avortement, la candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, qui avait déjà dénoncé un "retour en arrière", signe ce 25 janvier une tribune dans le quotidien espagnol El Pais pour appeler au retrait de cette loi.
Un appel disponible en version espagnole sur le site internet du journal et en français sur celui du Monde :
Nous sommes solidaires des femmes espagnoles, c'est pour cela qu'à travers cet appel, nous nous mêlons de ce qui nous regarde, toutes et tous, au-delà des frontières nationales.
Elle est accompagnée de 12 autres femmes politiques françaises comme Marie-George Buffet, Dominique Voynet ou Catherine Coutelle. Elle a également sollicité des femmes de droite pour "montrer que cette question dépasse les clivages politiques", explique au Lab son entourage.
Les anciennes ministres de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, Roselyne Bachelot et Jeannette Bougrab sont ainsi signataires de cette tribune intitulée "Une véritable régression !". On trouve également Michèle Barzach, ancienne ministre de la Santé sous le Premier ministre Jacques Chirac.
Pas question pour autant de proposer le projet à sa rivale pour la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet. Explications de son entourage :
Anne Hidalgo y a pensé mais elle a finalement préféré le proposer aux femmes politiques engagées dans les combats sociétaux d'avant-garde. C'est un parti pris.
Et de rappeler que NKM ne s'est pas déplacée lors du vote de suppression de la notion de "détresse" dans la loi Veil, le 21 janvier au soir. Elle s'était également abstenue lors de l'adoption de la loi sur le mariage pour tous. Autrement dit, et en substance, l'équipe Hidalgo fait comprendre que la candidate UMP n'avait pas sa place dans pareille tribune.