IRRÉDUCTIBLES – Les ennemis de Jean-François Copé étaient nombreux, au bureau politique qui a entraîné la démission du maire de Meaux de la direction du parti. Entre Nathalie Kosciusko-Morizet, David Douillet, François Fillon, Xavier Bertrand, Alain Juppé … Jean-François Copé s’est retrouvé un peu isolé mais a pu compter sur un dernier carré d’irréductibles.
Lors de ce bureau politique exceptionnel de l’UMP qui a entériné la démission de Jean-François Copé et acté un congrès anticipé en 2014, le futur ex-patron de l’UMP a pu compter sur une poignée de soutiens. "Seuls Jean-Claude Gaudin, Nadine Morano, Michèle Tabarot et Renaud Muselier interviennent pour que Jean-François Copé reste à son poste au moins jusqu’au congrès prévu en octobre", écrit ce 28 mai Le Figaro.
Pour les remercier et leur assurer de sa détermination à rester dans le jeu politique, le maire de Meaux a ensuite réuni ses fidèles, mardi 27 mai, dans la foulée du bureau politique avant de faire un "pot de départ" avec ses collaborateurs au siège du parti.
Parmi ceux qui lui sont restés fidèles, figure celle qui fait office de bras droit : Michèle Tabarot. "Notre famille a besoin de lui, il reviendra", a-t-elle assuré à Nice-Matin avant de s’en prendre aux fillonistes :
"Certains proches de François Fillon ont profité de ce moment pour terminer ce qu'ils n'avaient pas pu faire après notre élection interne.
"
Intime de Jean-François Copé, le patron des députés UMP Christian Jacob ne le lâche pas non plus. Invité d’i>Télé ce 28 mai, il déclare :
"J’ai des liens d’amitié avec Jean-François Copé qui datent de 20 ou 25 ans. Et l’amitié dépasse tout le reste.
"
Pour Thierry Mariani, le leader de la Droite populaire cajolée par Jean-François Copé depuis son accession à la tête du parti, la démission de Copé "avait de la gueule". "C’était digne de sa part", a-t-il salué sur i>Télé au soir de cette journée sanglante pour l'UMP.
Egalement proche du maire de Meaux, le député Yves Censi se réjouit que Jean-François Copé bénéficie désormais "d’une certaine liberté" après avoir été accaparé par le quotidien de l’UMP. "Gérer le parti, ça lui demandait du temps et ça l’obligeait à faire des compromis", explique-t-il.
Jean-François Copé peut également compter sur l’appui du député-maire de Chartres Jean-Pierre Gorges ou encore de Charles Beigbeder, même si ce dernier a été suspendu de l’UMP suite à sa candidature dissidente aux municipales à Paris contre NKM.
Remplacé par un trio d’anciens Premiers ministres (Raffarin, Fillon, Juppé), Jean-François Copé ne peut plus compter à la direction de l’UMP que sur l’amitié du sénateur de la Vienne.